
« Très cher ami,
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Il fait très beau ici et la plage est très belle.
J’ai acheté une nouvelle paire de jumelles dans l’espoir de voir au large quelques ailerons de confrères en quête de classe moyenne un peu grasse qui barbote innocemment. Ils peuvent encore se payer des vacances, nous n’avons pas tout pris. Je pense qu’à la rentrée, nous allons les mettre un peu plus au régime.
Je n’entends plus trop parler de mon affaire en ce moment. Je vous remercie d’être intervenu et de votre précieux témoignage sur ma probité qui n’est pas à mettre en doute, n’est-ce-pas ?
Quelle plaie que ces médias toujours aux abois et prêts à mordre les serviteurs de l’Etat (Vous et moi savons bien que je parle du monde des affaires et de la finance)
Et vous, très cher ami, le bouclier fiscal vous a-t-il permis de profiter pleinement de votre nouveau yacht ?
Mes amitiés à votre épouse
Bien fiscalement vôtre.
Eric W. »
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« Très cher ami,
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Londres est une très belle ville et nous trouvons encore ici de braves gens prêts à nous aider.
J’ai pu combiner un petit voyage aux frais du Ministère pour organiser un diner entre nous (Vous et moi savons bien que je parle du monde des affaires et de la finance) afin de lever quelques fonds pour mon nouveau parti.
Le repas était excellent et pour en être je n’avais demandé à chacun que 1000€ ce qui est peu vous en conviendrez pour manger dans un tel cadre.
Ils n’ont fait aucune difficulté pour nous subventionner quand je leur ai dit que le discours du Président sur le capitalisme financier, c’était juste un message pour calmer la population.
Je ne crois pas que notre Président voie d’un bon œil les audaces de Barak Obama qui décribilise totalement notre combat pour une juste répartition des richesses vers ceux qui savent les utiliser.
Mes amitiés à votre belle mère que je remercie pour sa contribution.
Very fiscally yours
Laurent W. »
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« Très cher ami,
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Je tiens à vous rassurer concernant la saisie des véhicules de luxe. Je comprends votre inquiétude et c’est pourquoi bien qu’éloigné et profitant d’une très belle villégiature en Auvergne ces jours-ci je prends la peine de vous écrire.
Il n’est nullement question de vous et de nos amis (Vous et moi savons bien que je parle du monde des affaires et de la finance).
Vous n’avez pas acquis de richesse avec de l’argent sale, n’est-ce pas ? Vous ne devez votre belle collection de Porsches et de Ferraris que grâce à votre travail acharné et toute l’énergie que vous avez mis pour monter vos usines en Chine et dans les pays de l’Est.
Quand je parle de systématiser la saisie des véhicules de luxe bien mal acquis, je parle des véhicules circulant dans la banlieue du 93.
Neuilly n’est pas une banlieue, cela se saurait.
Je vous rassure et vous laisse profiter de votre beau riad de Marrakech en compagnie de votre belle épouse à qui vous transmettrez toute mon affection.
Bien territorialement vôtre
Brice H. »
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« Très cher ami,
Je pense venir quelques jours en France. Auriez-vous l’amabilité de nous recevoir avec mon épouse ? Nous n’avons pas eu le temps d’organiser l’ouverture de notre appartement Place des Vosges.
Il va de soit que nous vous défraierons et que je resterais votre obligé.
Bien monétairement vôtre
Dominique
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