Clash autour des civilisations

Nombreuses sont les conjonctions théoriques formalisées à propos du développement de l’être humain. Mais nous pouvons remarquer aujourd’hui un consensus autour de l’être inachevé. Cette thèse qui concerne non seulement le niveau de l’individu mais aussi celui de l’espèce est empruntée par les psychologues, les sociologues et les philosophes de l’éducation aux neurobiologistes pour rendre compte de la nécessité pour le petit d’homme, de dépasser cette insuffisance première en construisant avec son parent ou avec d’autres, les moyens de son adaptation au monde. Pour certains auteurs, cette caractéristique est ce qui lui permet d’échapper aux limites d’un programme de développement par trop défini. (Bruner 1987).
Les propos du ministre sur les civilisations ne prennent pas en compte les interactions éducatives qui conditionnent l’actualisation et la propension de l’être humain à être modifié, à se modifier et à modifier l’environnement. Cette capacité inhérente à l’espèce est à considérer comme une option accessible à chacun des individus de l’espèce donc à la civilisation elle-même.