En cette période de grand froid, il serait plus prudent de ne pas se battre au risque de déchirer la couverture à force de vouloir trop la tirer à soi …
Alors que tout le monde attend l’annonce officielle du dernier des candidats à la présidentielle, d’autres acteurs politiques développent, à l’insu des citoyens et dans les coulisses des appareils, des stratégies pas toujours faciles à comprendre. Elles paraissent si éloignées des électeurs qu’on peut se demander s’il ne s’agit pas de servir des intérêts personnels avant ceux du peuple. En effet, la désignation du prochain candidat des élections législatives pour la 3ème circonscription du Val-de-Marne est révélatrice d’une mésentente à la fois sur la forme et sur le fond.
D’un côté le parti socialiste a officiellement donné son investiture à l’ancien Ministre et Député Maire Roger Gérard SCHWARTZENBERG qui a été battu par Didier Gonzales de 148 voix en juin 2007.
De l’autre, la fédération, que l’on peut penser plus proche des citoyens de la circonscription, a désigné comme candidat le maire de Boissy-st-Léger Régis CHARBONNIER dont le suppléant, conseiller général, est Daniel GUERIN.
Alors ! National ou Fédéral ? Dans les sections, les positions divergent… « Pour Roger-Gérard ! Mais quand même, il devrait laisser la place aux plus jeunes… » ; « Pour Régis qui a comme suppléant Daniel notre conseiller général… », « Moi je propose d’attendre que la décision soit prise de manière collective avant de donner mon avis… ».
Dans quelques mois les citoyens auront à se prononcer et nul ne sait encore si le taux d’abstention atteindra des niveaux records ou si, au contraire, la dynamique insufflée par le résultat des présidentielles permettra la victoire du candidat qui sera finalement désigné. La politique est ainsi faite : enjeux de pouvoir, intérêts personnels et stratégie servant à la désignation du candidat... Vient ensuite le programme qui est censé mettre en avant l’intérêt porté au peuple.
Le risque est évidemment que le candidat désigné et censé représenter les valeurs de gauche se soit enrhumé et reste alité pendant encore cinq ans avec une couverture déchirée.