DANS LA PEAU D'UN BANQUIER

Les profits des banques ont montés en flèche ces dernières semaines et les bonus explosent, nous avons voulu en savoir plus en allant interroger un banquier qui a bien voulu se confier et voici ce qu’il nous a dit :

« Bonjour,
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j’ai été formé pour utiliser votre argent et le faire fructifier afin de m’enrichir, enrichir mes actionnaires et mes traders.
Je vous l’avais déjà dit : « votre argent m’intéresse ».
La loi me contraint à vous verser quelques miettes sur vos modestes épargnes, je peux bien me le permettre, vu les sommes ridicules entassées dans vos petits bas de laine.
J’ai provoqué une grave crise financière, ce qui m’a permis de solliciter l’état, vous, pour colmater des pertes virtuelles, puisque cet argent n’existe pas réellement. C’est une baudruche gonflée à bloc par nos échanges financiers.
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Ce trou dans la couche économique me permet aujourd’hui de spéculer à nouveau. Le patrimoine des entreprises a tellement chuté que je peux investir à très bas prix sur des produits à nouveau potentiellement source de profits.
Je dirige le monde. Les politiques sont à ma botte et leurs discours enflammés m’amusent beaucoup. Ils ont peur de voir s’envoler tous nos actifs vers d’autres cieux, même pas besoin de dicter leurs interventions, on se comprend, ils n’ont pas le choix. Le plus drôle, c’est d’avoir réussi à pervertir quelques dirigeants de la Gauche qui ont sans doute cru que je deviendrais altruiste, que je partagerais le gâteau mais quelques cerises vous ont suffi. J’aurais même pu vous laisser juste les queues.
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Avec les systèmes d’informations modernes je peux faire ce que je veux, vous gaver et ensuite vous appauvrir et vous n’y pouvez rien. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous avez peur. J’ai tout verrouillé. Vous êtes endettés jusqu’aux oreilles et vous êtes piégés. Vous avez peur de perdre votre emploi et de ne plus pouvoir payer vos crédits. Souvent il vous en faut d’autres pour éponger les premiers.
Cela s’appelle le surendettement mais je m’en fout. Je me suis déjà largement remboursé de tous ces risques avant même que vous ne vous en rendiez compte.
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Je pilote l’économie et je préfère investir sur des experts de la finance capables de quintupler mes profits que vous aider à passer la crise. Vous n’êtes pas assez rentables.
L’argent, c’est the number one in the world, le bonheur absolu, je suis né pour ça. Je n’y peux rien, je ne ressens rien.
D’ailleurs je ne vous rencontre jamais, je paye quelques intermédiaires pour vous calmer et vous ponctionner quand vous essayez de jouer dans ma cour. Vous avez compris quelques trucs mais vous ne serez jamais aussi malins que moi. Vous êtes pathétiques »
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En réalité nous nous sommes certainement fait abuser par un sous-fifre, jamais un dirigeant de banque ne ferait preuve d’un tel cynisme.
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