vendredi 16 avril 2010

LA LUTTE DES CLASSES


Autrefois ce slogan avait un autre sens, on savait de quel coté se situait la lutte. On identifiait spontanément quelle catégorie de la population revendiquait plus de protection sociale, un salaire minimum, un rempart contre l’exploitation.
L’Etat dans sa toute puissance répondait et chacun rentrait chez soi, un peu plus heureux, un peu plus confiant dans l’avenir.
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Aujourd’hui les valeurs se sont inversées. Une minorité se sent de plus en plus opprimée et se tourne elle aussi vers l’Etat pour obtenir gain de cause, pour être rassurée. Et l’Etat répond à cette nouvelle catégorie qui vit en permanence dans l’anxiété.
Mais qui sont ces pauvres gens qui quémandent plus de protection, qui ont carrément obtenu un bouclier doré qu’ils se sont empressés de planquer dans des coffres en Suisse ou en Belgique ?
Les riches ? Oui, cette catégorie minoritaire de plus en plus fortunée revendique elle aussi le droit à avoir des avantages et une assistance.
La seule chose que l’Etat refusera certainement de leur rembourser, ce sont les frais de route pour les allers-retours vers les coffres.
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Nicolas Sarkozy les a entendus et dans le cadre de la négociation sur la réforme des retraites et de son financement, il a compris que la vilaine rumeur qui courait propagée par la Gauche les mettait en émoi (Notre Président n’aime pas les rumeurs…)
Quelle est cette rumeur ? Horreur ! Elargir l’assiette de financement en ponctionnant sur les profits financiers un pourcentage qui alimenterait les caisses de retraite.
Qu’ils soient soulagés, il n’est pas question de reprendre d’une main… reprendre c’est voler.
Ce serait d’ailleurs un scandale de reprendre aux riches le fruit du travail de leurs employés.
Si on accule trop les riches, ils mettront des bouteilles de gaz dans leurs 4x4 et menaceront de les faire sauter devant les agences du Pôle Emploi.
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Il faudra bien que les plus pauvres finissent pas comprendre qu’à force de tirer sur la corde, ils alimentent les peurs et le rejet mais certains font des efforts ; nous voyons parfois de pauvres hères à la sortie des églises ou dans les zones piétonnes, confondus de remerciements pour 1 euro déposé au creux de la main.
C’est un bonheur de vivre dans une société si apaisée.
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Si vous voulez que les riches vous aiment, tendez-leur l’autre joue, ce sont des gens très compréhensifs car parfois ils se contentent juste de vous la tapoter, la joue.
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Dans la lutte des classes il y a les déclassés qui ne peuvent plus lutter et les premiers du classement qui luttent pour rester classés.
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« Un économiste est un expert qui saura parfaitement vous expliquer demain pourquoi ce qu'il a prévu hier ne s'est pas passé aujourd'hui »
Kenneth Boulding (Economiste, enseignant, philosophe. 1910 – 1993)
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