jeudi 2 septembre 2010

LES MARRONS DE LA RENTREE


"Chers amis,
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Je supporte de plus en plus difficilement Nicolas. Ses récentes prises de position sur les gens du voyage m’ennuient un peu. Je dirais presque qu’il s’agit là d’un caprice pour montrer qu’il reste le chef. Il nous teste pour savoir jusqu’où il peut aller.
Il se fiche complètement de mon avis sur la question. J’aspire à le quitter mais d’un autre coté je sens qu’il a encore besoin de moi.
Quand nous nous croisons il me tape dans le dos et me donne du « Alors cher Bernard, toujours à Quai ? ».
Plaisanterie de déprimé. Il a un grand besoin d’affection, cela se sent et je ne me résous pas à l’abandonner.
Il serait vite la proie de tous les pseudos conseillers qui l’entourent à commencer par Alain qui lui rappelle sans cesse où est son devoir, protéger avant tout ceux qui l’ont fait élire.
Enfin, je parle uniquement du petit cercle de nos amis les plus fortunés.
Je songe à rentrer chez nous. Je pense tout d’abord à me ressourcer auprès de Dominique et je lui demanderai d’intercéder auprès de Martine. Certainement que mon expérience devrait désormais l’intéresser.
Peut-être pourrions à nouveau faire équipe et envisager quelques projets pour 2012 ?
Je ne me suis pas éloigné de nos idéaux communs, je le réaffirme et je vous serais d’avance reconnaissant de ne pas prêter une oreille trop attentive aux calomnies que vous entendrez ici et là.
Bien diplomatiquement vôtre
Bernard K.
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"Cher ami,
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depuis qu’ils savent que j’ai accroché une breloque au revers de la veste de Patrice, ils ne me lâchent plus.
La rentrée va être très dure, d’autant que Nicolas n’a pas caché qu’il va certainement me remplacer. Du coup je n’ai plus trop envie de me colleter les syndicats et autres casseurs de réforme. Je vois d’ici leurs sourires apprêtés et leurs plaisanteries de beaufs.
Dernièrement j’ai croisé l’un d’eux et savez-vous ce qu’il m’a dit ? « Alors ! C’est la rentrée, les marrons sont cuits ! »
Je ne sais pas ce qu’il a voulu dire par là mais j’avoue que cela m’a vraiment fichu un coup.
Certains de nos amis commencent à s’éloigner, essentiellement ceux qui ont un compte en Suisse, quels ingrats.
J’ai appris récemment que vous envisagiez une retraite sur votre ile dans votre demeure familiale.
Me permettrez-vous de vous y faire une petite visite si d’aventure j’avais un peu de temps libre dans quelques temps ?
Et encore bravo pour la vente récente de vos stock-options, vous êtes toujours le digne représentant de notre petit club.
Bien collectement vôtre
Eric W.
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"Cher ami,
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La situation devient intenable. Je ne sais plus quoi inventer pour détourner l’attention des médias qui s’en prennent quotidiennement à Eric.
Le coup des Roms ne va pas marcher très longtemps. Nous tenons encore grâce à l’opposition qui s’est laissé piéger et certains élus de chez eux s’en prennent déjà à ces gens pour tenter de récolter quelques voix de nos électeurs par-ci, par-là.
Nicolas demande qu’on tienne le coup le plus longtemps possible et vous savez comme il est toujours prêt pour un bon mot. Récemment il m’a encore dit « Alors Brice, il parait que les Compagnies Aériennes font à nouveau du remplissage, la crise est finie ! »
Bernard qui l’accompagnait a beaucoup rit et l’a complimenté pour son sens de l’humour.
Je trouve quand même Bernard un peu déprimé en ce moment. Je crains qu’il ressente de la nostalgie et ne se jette dans les bras de ses ex amis. On ne sait jamais de quoi il pourrait être capable s’il percevait l’indifférence de Nicolas à son égard.
Bien répressivement vôtre
Brice H.
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Après m'être mieux documenté et avoir vu un reportage sur les conditions de vie des Roms en Hongrie; il m'est devenu impossible de continuer à les renvoyer chez eux : Ils vivent dans des conditions similaires à celles qu'ils connaissent ici, et même là-bas la politique est d'extrême-droite. Après les gens du voyage vers qui pourrai-je me tourner en attendant Vichy ?
Votre ami B.