mercredi 25 mai 2011

POLITIQUE NIQUE

Le PS semble avoir un défaut récurrent, celui de carboniser ses candidats autoproclamés, quoique avec DSK il n’y sont pour rien sinon de l’avoir encensé trop tôt, du coup il s’est lui-même brûlé les ailes.
François Hollande, candidat en marge du parti attise les haines et provoque le rejet de la part des cadres du PS mais si on y regarde de plus près on s’apercevra que ce rejet va bien au-delà des divergences politiques.
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Lorsque Ségolène Royal était candidate aux dernières élections présidentielles, François Hollande alors premier secrétaire du PS n’a pas mis le parti en ordre de marche pour la soutenir dans sa campagne, du coup elle a perdu des voix essentielles. C’était une grosse connerie, il faut bien le reconnaître.
Ségolène Royal et Martine Aubry sont devenues aux yeux des médias les meilleures alliées pour l’échéance de 2012, alors que nous nous souvenons tous qu’elles étaient à deux doigts de s’étriper. L’une menaçant même l’autre d’un procès pour fraude électorale lors de la désignation au poste de premier secrétaire. Aujourd’hui elles font front commun contre la candidature de François Hollande quoi qu’on en dise officiellement.
La vengeance est bien un plat qui se mange froid.
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Ségolène Royal toute acquise à la cause de DSK le raye tout d’un coup d’une petite phrase assassine. Pourquoi ?
L’opinion sait que Ségolène Royal a conservé son ambition de devenir première dame de France, mais pas la conjointe ou la ministrable, elle veut être sur le podium. Alors qu’importe si DSK est innocent, pourvu qu’il ne revienne pas troubler le jeu dans la nouvelle distribution.
Pourquoi des personnes d’ordinaire si avisées basculent-elles aussi facilement dans l’improvisation la plus bâclée, dans cette attitude de beauf de comptoir ?
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L’opinion sait que François Hollande n’est pas un modèle d’envergure politique et au charisme indéniable. Mais peut-être pour une fois les électeurs passeront-ils outre ces choix « people » et artificiels pour honorer la sincérité et l’intégrité. Si François Hollande doit être soutenu par le PS comme l’a été Ségolène Royal, nous avons vraiment du souci à nous faire.
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Les électeurs deviennent plus clairvoyants. Sur fond de crise ils peuvent comprendre qu’un programme donnant à voir que les cartes peuvent être rebattues et le rapport de force se modifier entre les prédateurs financiers et les politiques est à même de redonner de l’espoir.
Il ne s’agit plus d’élire une Miss France ou un Mister France mais bien une nouvelle vision
pour un vrai changement de société.
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François Hollande sait désormais quelle est la fragilité de la Gauche : la déception du peuple.
Nous entrons dans une phase ou le rejet des politiques est devenu prédominant.
La Droite a toujours joué sur cette fragilité de la Gauche car il n’est rien de plus détestable que voir un gouvernement de Gauche s’accommoder de la financiarisation de l’économie et mettre en place des mesures contraires à l’éthique socialiste.
Au regard des révoltes arabes et des mouvements protestataires en Espagne, en Grèce, tous guidés par la jeunesse, François Hollande sait qu’il n’a plus le droit à l’erreur.
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Nous avons à Villeneuve-en-Vrac la naïveté de croire encore que quelque chose est possible, car sans cette naïveté, il n’y aurait plus d’enthousiasme. Croire encore dans un projet de Gauche et qu’un candidat puisse le concrétiser c’est aussi avoir de l’empathie pour les autres, pour cette jeunesse en France et dans toute l’Europe qui ne croit plus en l’égalité des chances, qu’il faut redynamiser avant que tout n’explose.
Alors François, pas de conneries, pas de langue de bois.
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Et… par pitié, y-a-t-il quelqu’un dans la salle pour faire taire une fois pour toute Harlem Désir ?


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