samedi 20 mars 2010

LE JEU DE LA MORT : FAUSSE REALITE OU REELLE BANALITE ?


Grâce à l’efficacité des services publics, la télévision peut envisager de produire des émissions sympas et que rien ne viendrait interrompre comme une panne inopinée du courant par exemple. La continuité du service a été assurée de bout en bout.
On peut imaginer des variantes comme le jeu de la baignoire, sponsorisé par une Compagnie des eaux.
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Le Jeu de la Mort, réalisé par Christophe Nick et diffusé le 17 mars sur France 2 entendait prouver que dans certaines situations nous serions soumis et obéissants, pour autant que le petit vent de révolte qui nous anime parfois n’ait jamais soufflé à nos oreilles.
Question d’éducation, d’habitude, de belles rencontres au long de notre vie qui nous auraient appris à ne pas céder, à ne pas obéir à des ordres idiots.
Avec Sarkozy, j’ai l’impression que parfois ce jeu se joue à grande échelle quand on constate l’apathie généralisée du pays face aux excès de la mondialisation, de la crise qui s’en est ensuivi et de la complicité de ce pouvoir à tenter d’étouffer le scandale et protéger les joueurs du grand casino.
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Christophe Nick n’a pas tort, sa démonstration prouve à quel point nous sommes formatés, réduits à ce que nous sommes, des pantins éduqués pour opiner du chef.
La réforme scolaire menée depuis plusieurs années, avec la réduction des effectifs, la réduction des cours dans les matières qui nous élèvent (l’histoire, la philo,...), cet enseignement qui nous aide à construire notre libre arbitre se réduit au profit de la spécialisation et dote nos enfants d’œillères virtuelles.
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Dans quelques générations, si nous n’y prenons pas garde, une armée de petits employés consciencieux et dévoués vivrons dans de beaux ensembles verdoyants et n’auront plus aucun souci. Le gouvernement pourvoira à tous leurs besoins et ils regarderont à la télé les oubliés du système qui s’entretueront pour quelques cadeaux.
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Relisez Georges Orwell, sa vie, son œuvre, ce n’est pas de la science-fiction, juste de l’anticipation, une vision d’un monde qui se rapproche de plus en plus.
Il suffit simplement de réfléchir aux effets pernicieux de ce qu’il est possible de faire avec nos outils de tous les jours devenus si banals et avec lesquels nous communiquons (portables, internet), nous nous déplaçons (GPS), nous payons (cartes bancaires), nous nous soignons (carte vitale), nous voyageons (pass navigo), nous badgeons au travail (empreintes digitales), nous achetons (cartes de fidélité), nous nous distrayons (programmes télévisés), etc…
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Depuis dimanche 14 mars 2010, j’ai senti un peu d’air frais, une respiration hésitante, saccadée, comme après un long coma. Vous avez bien dormi depuis le 6 mai 2007 ?
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