mardi 18 mai 2010

APEROS GEANTS question de SENS !

L'embarras de la société face aux apéros géants, les "binge drinking" symptomatique d'un malaise des jeunes.

Selon un sociologue, si les jeunes cherchent à aller grâce à un adjuvant chimique ou à travers l'alcool, jusqu'au bout d'eux mêmes, ce n'est plus dans une quête de virilité ou montrer qu'on est capable de tenir l'alcool, mais c'est avant tout "boire pour ne plus être là". Les ados cherchent dans un "lâcher prise" la volonté d'évacuer une tension personnelle énorme. Ils désirent "s'absenter du monde", "ne plus être là" : instaurer un blanc dans la vie.

Se défaire du monde, sortir de son Dasein de son "être là". Toujours selon ce sociologue, la première forme de prévention devrait être de rendre le lien social plus propice, car l'univers actuel de concurrence et de cupidité ne donne pas envie de grandir à des ados dont les valeurs sont l'amitié, le "prendre le temps", la lenteur, la solidarité.

Pour accepter la société dans laquelle nous sommes obligés de vivre, il ne faudrait jamais oublier de créer le plaisir de vivre ensemble, d'être ensemble. Être ensemble dans un monde d'humains, dans un monde humain.Un monde de démocratie où cette dernière fait sens : à l'intérieur de laquelle le dialogue est une mise en œuvre constante de la part de chacun et de tous
Et là je suis obligée de citer Hannah Arendt in "Vies politiques" :

"l'essence de l'amitié consistait dans le discours. Dans le parler ensemble qui unit les hommes. .....Le dialogue se soucie du monde..... le monde n'est pas humain pour avoir été fait par des hommes, il devient humain lorsqu'il est devenu objet de dialogue. ....Tout ce qui ne peut devenir objet de dialogue peut bien être sublime, horrible ou mystérieux, voire trouver voix humaine, mais ce n'est pas vraiment humain. Nous humanisons ce qui se passe dans le monde, et en nous en en parlant, et dans ce parler, nous apprenons à être humains"...


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cet article me fait penser à ce que dit Marcel GAUCHET (lien sur ce même blog)dans un article où il parle des effets de la crise soulignant "le recours à l'arme symbolique du suicide au travail" pour exprimer un refus social. On est loin de la révolution ! On est même aux antipodes de ce qu'est l'espérance révolutionnaire : la désespérance individuelle transportée dans l'espace public ...
ED

tardju a dit…

1 verres ça va, deux verrres çà va trois verres boujours les dégats!ce slogan est toujours d'actualité, mais si à l'origine celui-çi devait stigmatiser les dégats de l'alcool, maintenant il est révélateur d'un mal êtres de notre jeunesse.Dans les années 60, notre principale préocupation était d'amener les filles dans notre lit en évitant le bébés, au mois moi de mai on se défoulait avec le lancer de pavés,on quittait un job le vendredi, on en retrouvait un le lundi,et l'ont voulait surtout consommer eu tournant la page des années d'après guerre , les beuveries et gueules de bois avait souvent pour lieu la caserne et non la place publique.
Redonner espoir et le goût à la vie à notre jeunesse devrait être la priorité absolue de notre société et donc, de nos hommes politiques. Cela passe, n'en déplaise à certain, par le retour d'un certain nombre de valeurs qui s'appelle: Liberté, Egalité Fraternité , valeurs passablement galvaudées ces dernières decennies.