jeudi 14 janvier 2010

DEBAT sur l'IDENTITE NATIONALE...

...OU LA CHAROGNE : (extrait)
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Le ventre en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons... (Baudelaire)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci à celui(celle ) .qui a osé ...cette splendeur...ce poème de Beadelaire!
Le Poëte ,qui est mort en gueux à l'hospice ,ne savait pas que dans un obscur blog-pardon- (Beaudelaire ne pouvait même pas imaginer concevoir... l'idée de blog...)SON POEME VIENDRAIT ILLUSTRER MAGISTRALEMENT L'OEUVRE D'UN BESSON-la médiocrité incarnée...-
Il n'y a rien à ajouter: tout y est...la puanteur les mouches et les larves .
C'est sans doute cela l'universalité d'une oeuvre ...longtemps ,longtemps après que le poëte ait disparu... ses mots entrent en résonance ,par delà le temps et l'espace, avec un(une)inconnu(e)
Vous l'inconnu(e)-,"mon enfant ma soeur"....- faites parnenir ce texte sans commentaires à Besson.
A vous , merci